Une histoire en noir… et banc

  Dans un petit square communal, les gens passent, s’arrêtent, reviennent. Au milieu de ces va-et-vient répétés, un banc public devient le témoin du temps qui passe et des existences qui défilent. Et tandis que coulent les saisons puis les années, c’est tout un récit qui prend corps…

Histoire sans parole, « Un peu de bois et d’acier » recèle une vie et une poésie comme seul Chabouté était capable d’en insuffler à ce qui peut paraître un banal décor que l’on croise tous les jours.
 Dans ce roman graphique, des anonymes attendent, se retrouvent, se quittent dans une succession de saynètes où un simple banc sert de théâtre à un singulier ballet social. Et dans cet étonnant et perpétuel mouvement où l’on voit défiler saisons et personnages, on se prend à imaginer la multitude d’histoires que nous inspirent des vies et des situations tantôt simples, touchantes, drôles, parfois émouvantes. Et c’est bien là que résident toute la subtilité et la force de l’oeuvre de Chabouté, porteuse d’une silencieuse mélancolie.
Un peu de bois et d’acier de Chabouté – Vents d’Ouest – 327 pages – 30€