Annie Gouëdard
EXPOSITION DU 11 OCTOBRE AU 4 JANVIER
VERNISSAGE VENDREDI 24 OCTOBRE À 18 H
« L’œil est tout d’abord attiré par la couleur, aussi vive et chatoyante que celle des enluminures, une couleur forçant le cadre, celui des pages d’un vieux paroissien romain. Mais tantôt ce sont les ombres qui envahissent la page, théâtre fantasmagorique qui s’impose à la parole liturgique, la dépasse comme pour tenter de briser un discours routinier, consensuel et inchangeable, car inscrit dans une tradition ancestrale et aveugle.
Léna Deylon
L’artiste interroge sans discontinuer l’humanité sans qu’il ait besoin de la circonscrire à l’humain.
Le cerf, l’oiseau, l’ours, le loup tiennent leur place. Ils ne font pas partie d’un décor, d’une nature limitée à l’espèce animale, ils sont aussi le monde peuplé et habité. Il n’y a pas de véritable frontière entre les conditions humaine et animale, mais tout un espace fait de porosité et d’interactions. La douleur est partagée, ce qu’explorent les grands formats de l’artiste, dans la fragmentation de leur composition et la matière même de l’œuvre : assemblage des formes et des couleurs, découpage, d’images extraites d’une réalité facilement identifiable, pastels et encres qui écrasent et transforment une réalité pour mieux la révéler.
Il ne faut pas chercher à identifier un sujet, seulement se laisser saisir par la poétique qui guide le travail d’Annie Gouëdard. Elle lui donne tout son sens et sa profondeur, au prisme de mille métamorphoses.»
