PHILISTERBURG

Un témoignage rare et tellement précieux !

Celui du romancier Jacques Decour, et son personnage principal, qui a ses traits et son destin. L’histoire est celle d’un jeune professeur d’allemand qui part faire son apprentissage dans une petite ville de Prusse allemande, en 1930, et qui se fait l’échotier des gens du peuple, de ses collègues les fonctionnaires, croqués avec talent, et de la jeunesse qu’il est chargé d’enseigner et dont le feu se nourrit des blessures ouvertes et à demi-pourrissantes de leurs pères…

Non seulement l’auteur décrit à merveille les rouages de la machine à fascisme, mais surtout – et c’est beaucoup plus dur – il rend vivants son constat et ses analyses parce qu’il est capable de comprendre ce qu’il combat, et notamment ses personnages, qu’il habite en poète, avec une générosité, une tolérance et une intelligence aussi absentes aujourd’hui qu’à l’époque et dont il sera digne jusqu’au bout puisque, résistant notoire, il mourra sous le feu des nazis, en 1942.

Impossible de ne pas frissonner à la lecture d’un tel livre.


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