Marie-Lou-le-monde
MARIE TESTU
Une femme étincelante.
L’autre, à jamais vouée à elle.
La narratrice, dans le ventre de sa jeunesse, sait déjà qu’il n’y aura jamais d’au-delà.
Dans ce roman poème, elle dit le feu d’une jeune femme magnétique plus forte que la violence, elle dit la fascination, le désir et les adieux à l’enfance.
L’impudeur n’y profane pas les secrets.
La femme qui l’a irradiée est brandie autant que dérobée à notre regard.
Marie-Lou est invincible, vaincue et sauvée par la narratrice, celle supposée plus commune et suiveuse, celle-là même qui assène des éclats de nuque et de vie vertigineuse à chaque page de ce piédestal à Marie-Lou.
La splendeur de ces filles-lueurs est éclairée par la nuit.
Ces moments sont-ils des aubes ou des crépuscules ?
Chaque phrase isolée est peut-être naïve comme l’adolescence, croit peut-être à l’absolu comme l’adolescence, n’empêche qu’on sort de la lecture touché par ce geste fulgurant et sensuel venu s’adresser à ce qui, de notre adolescence, était irréductible.