desespiegles

        Au Bel Aujourd’hui, l’exposition desespiegles, faiseuses d’histoires, lectures perfomatives est une invite à se rencontrer autour de l’objet-livre performatif desespiegles : livre-traversée entre deux lieux, Tréguier et Bruxelles, entre deux langues, le français et le flamand, entre deux femmes artistes et architectes. 

        C’est aussi l’occasion de tisser ses propres histoires à partir d’une collection d’objets et de photographies rassemblées ici, qui entretiennent des liens intimes avec les rivages de nos côtes et avec le livre ou plutôt la lecture : le livre manifeste desespiegles, le livre L’image de Samuel Beckett, ou encore la lecture à venir de Bribes, carnet de voyage en Mongolie, que des objets disposés sur une table annoncent. 

 

Gratuit. Réservations au 02 96 92 2024 ou librairie@librairie-lba.com

Pour en savoir plus https://www.librairievolume.fr/product/dannie-p-desespiegles-anne-philippe-jolien-naeyaert

Livre performatif desespiegles, presentation

Cette édition se présente comme objet-livre-manifeste d’une manière de penser ‘desespiegles’. Elle “traduit” le travail de la pensée par l’échange de vidéolettres qu’Anne Philippe et Jolien Naeyaert, architectes-artistes ont engagées, particulièrement pendant la période de confinement. Interrogeant la portée des images adressées, ces échanges ont mis à jour des jeux de symétries au travers d’un questionnement reliant l’intime au collectif. Le passage à l’édition s’est imposé de lui-même, suite aux discussions avec Loes, Phyllis, An et Teresa de Nadine (Bruxelles) autour du souhait de trouver une forme de lecture performative, miroir des échanges de vidéolettres, tout en gardant l’idée d’une fabrication processuelle, qui a donné toute sa place au travail d’invention dans la manipulation. La technique riso s’est avérée particulièrement adaptée pour ce projet engageant tout à la fois, l’échange, le regard et la main dans la fabrication de l’objet.

Anne Philippe & Jolien Naeyaert

anne philippe (FR) & jolien naeyaert (BE) sont artistes en arts visuels, architectes et enseignantes-chercheuses en écoles d’architectures en France et en Belgique. Depuis 2013, elles collaborent à des projets transdisciplinaires autour d’une nouvelle manière d’approcher les mondes habités (Festival Utopia, résidence aux Açores, en Bretagne Nord, résidence au centre d’art Nadine, Bruxelles). Durant la période de confinement, elles ont échangé une soixantaine de vidéolettres, tournées à partir de leur chambre belge, à Bruxelles et française en Bretagne Nord. Ces échanges ont donné forme au livre d’artiste desespiegles, édition limitée à 57 exemplaires et présentés à Bruxelles, à la Librairie Rile, à la librairie Volume et à la librairie Le Bel Aujourd’hui à Tréguier, pour sa dernière présentation.

Leur démarche de création visuelle s’inscrit dans un processus d’écriture de la distance dont la première étape était liée à la situation particulière de confinement. Celle-ci a fait naître une écriture de la traversée comme figure combinée du miroir et de la chouette, dont ce mot-personnage Tijl Uilenspiegel réunit les signes. Ce sont précisément tout à la fois ces jeux de glissements d’une langue à l’autre, d’une culture à l’autre, ce rapport à l’image comme un miroir renversé (le miroir de Till), et ce rapport à l’animal comme guide mystérieux qui ouvrent leur projet à de l’intime collectif.

L’errance comme mode de connaissance, mode privilégié d’approche des territoires physiques des artistes, s’est révélée comme le mode privilégié d’une écriture filmique à deux voix, celle-ci procédant librement par passages, sautes et rebonds entre différents registres de signes : lectures, extraits de films, mise en scène, performances, images du quotidien, sans privilégier un registre plus qu’un autre, au service d’un échange, de préoccupations communes. L’écriture narrative relève tout à la fois de l’exploration et du jeu de piste, guidée par la curiosité et l’écoute, mais aussi guidée par une quête de connaissance. Ainsi, par-delà le rapport à l’autobiographie, des leitmotivs traversent les vidéolettres et permettent le passage d’un échange intime intersubjectif à de l’intime collectif.


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